Avatar2 le film

1/1 la victoire n’était pas au bout du fusil.

Les fracas des armes et des moteurs s’étaient tus. Ce plan, si soigneusement préparé par Quaritch et Parker pour expulser les Omaticaya de leur terre s’était écroulés comme un château de cartes. Le peuple Na’vi malgré leur infériorité technologique avait repoussé l’assaillant.

Les senteurs de poudre et de machines en feu répandent dans l’atmosphère une odeur irrespirable. Le sol de la forêt est jonché de débris et de cadavres mutilés, les derniers mercenaires encore valides se replient en direction la mine. L’arbre des âmes et la terre des Omaticaya étaient sauvés.

Les Omaticaya et les peuples Na’vi avaient gagné cette bataille, mais à quel prix. Nombre d’entre eux gisaient sur le sol, les chasseurs encore valides se rassemblèrent derrière JS et Neytiri, les femmes apportaient les premiers soins aux blessés.

De la pointe de son arc, JS montra le chemin de la mine, et la cohorte se mit en mouvement.

Ils marchèrent longuement et à l’aurore, ils atteignirent l’entrée de la mine, malgré les lourdes pertes parmi les clans, ils étaient encore fort nombreux et prêts à rependre le combat si cela était nécessaire.

Le jour se lève, JS se présente seul devant l’entrée du complexe et demande à parler à Parker.

Parker Selfridge au sommet d’une tour tenta alors de prendre la parole.

JS le coupa brutalement.

-Vous avez 48 h pour partir avec vos morts et blessés, pendant ce délai aucun mal ne vous sera fait, vous pourrez aller chercher les vôtres, vos hommes ne devront porter aucun armement,

Le peuple Omaticaya viellera à votre sécurité.

Parker tenta de négocier

— Pas de négociation ! Vous n’êtes pas chez vous, estimez-vous heureux d’être encore en vie, le temps passe vite. Les portes de la mine s’ouvrirent.

Parker n’avait plus les effectifs nécessaires pour tenter quoi que ce soit, les scientifiques et le personnel de la mine le pressent de céder aux exigences des vainqueurs, les Omaticaya prenant le contrôle du complexe.

Pendant ces 2 jours, les employés de la mine ont parcouru le champ de bataille à la recherche des rescapés et de leurs morts sous le regard sévère des Omaticaya.

Jack et Neytiri regardent silencieusement partir la navette ramenant les derniers terriens vers leur planète agonisante. Derrière eux, les Avatars, Les Omaticaya ainsi que les terriens autorisés à rester sur Pandora se regroupent en silence.

Le calme règne de nouveau dans la mine. Les machines, arrêtées dans leurs courses à la destruction, trônent comme de hideux totems.

Le jour déclinait, des Ikran se disputent les reliefs de repas abandonnés et quelques animaux commencent à prendre possession du site.

Chaque clan rassemble ses morts afin de pouvoir leur offrir un dernier hommage.

D’un bref signe de tête, JS donne le signal du départ, les Omaticaya quittent la mine. Les cœurs se serrent devant le spectacle des corps jonchant le sol de la forêt.

— Quel gâchis !

JS se rappelant les paroles de Neytiri lors de leur première rencontre.

— Ceci est triste, seulement triste… et inutile

JS lâcha involontairement cette phrase à haute voix.

Neytiri le regarde et lui sourit doucement comprenant qu’il devenait vraiment un Na’vi membre du clan des Omaticaya. Elle le prend par la main.

La nuit tombe dans la forêt, les plantes phosphorescentes commencent à distiller leur lumière vert pâle, rendant la scène du combat encore plus hideuse. Tout le monde marche d’un air grave, la JS tombe à genoux.

— non, pas toi, il découvre le corps de Tsu’ Tey.

Doucement, JS ramasse le corps inerte, les Omaticaya se mirent à entonner doucement un chant où l’on sentait la tristesse des paroles.

— il est à la mémoire des braves, dit doucement Neytiri en reprenant le chant.

Mo'at, la shaman du clan, mère de Neytiri, attend près de l’arbre des âmes le visage grave.

Au pied de l’arbre gît le corps d'Etukan ; père de Neytiri. Doucement, JS dépose près de celui-ci, le corps de son frère d’adoption. Neytiri pousse un long cri de douleur et laisse éclater sa peine.

Le peuple des Omaticaya se rassemble autour de l’arbre des âmes et des dépouilles. Le peuple entonne un chant en hommage à leur proche et au chef du clan. Une atmosphère pesante règne. Dans les sous-bois, les dernières lueurs des feux s’estompent, des torches brulent par endroits projetant des ombres sinistres sur la roche.

JS regardait tous ces corps, les femmes criaient leur peine. Lui, ancien soldat, habitué à côtoyer la mort, blessé dans sa chaire et son âme, il fit une chose qui ne s’était pas produite depuis des années, devant ce spectacle de désolation...

...Il se mit doucement à pleurer.

Le passage de son âme vers son avatar ne s’était pas fait sans conséquence, il n’avait pas fait que le rejoindre, quelque chose s’était ouvert en lui. 

Les premières prières et chants mortuaires commençaient à monter, repris par le clan.

Mo’at était effondré à côté de son mari, terrassé par un éclat de bois. Etukan, le chef des Omaticaya est mort sans combattre.

Neytiri s’approche de sa mère et du corps de son père, elle essaye d’entonner une prière, mais ce fut au dessus de ses forces, elle lance un long cri vers le ciel sous le regard défait de JS.

Les Omaticaya commencent à prier, leurs tresses reliées aux racines de l’arbre des âmes.

Même si sa connaissance de la langue Na’vi ne lui permet pas de comprendre le sens des prières, il en perçoit l’essence. Doucement JS prend sa tresse et fit le tshaylu avec l’arbre des âmes et ferme les yeux, voulant se joindre aux prières dans sa langue naturelle.

Un éclair blanc traverse son cerveau, une douleur intense parcourt son corps.

La voix forte d’Etukan résonne dans sa tête :

— c’est à toi maintenant de guider mon peuple

Le visage de Tsu’Tey apparait

— mon frère, tu as le courage et la force des grands chefs Omaticaya.

JS tombe inanimé à la renverse.

Quand il revient à lui le soleil est déjà haut dans le ciel, allongé sur un épais tapis de mousse, Neytiri, à genoux à côté, le regarde et lui sourit, Mo’at debout a le regard grave.

Sa tête lui fait horriblement mal, tout autour de l’arbre les Omaticaya toujours présents restent silencieux.

JS tente de se relever, Neytiri lui pose doucement la main sur le corps, l’invite à rester étendu et l’aide à boire un peu d’eau.

Mo’at s’approcha de JS et se met à genou

— ce que tu as fait est très dangereux, il ne faut jamais faire le tshaylu quand le peuple prie au pied de l’arbre de vie, même moi je ne m’y aventure pas, tu aurais pu en mourir.

— il m'a parlé, Etukan m’a parlé

Mo’at fixa intensément JS.

— en es-tu sûr ?

— absolument, Tsu’Tey également

Mo’at se relève, se tourne vers le clan et lance une longue phrase en Na’vi qu'il ne peut comprendre.

Un murmure de stupeur parcoure l’assistance

Neytiri avait les yeux grands ouverts, la stupeur se lit dans son regard.

Norman, non loin de la, avait toute entendu s’approcha de JS

Norman chuchote à l’oreille de JS

— Tu as rêvé, c’est tout simplement impossible, seule la Tsaick peut, et très rarement communiquer directement avec les morts. Je ne suis même pas certain que, Mo’at en soit capable.

Mo’at intime le silence à Norman.

Mo’at écarte les bras et lance une première incantation, reprise en chœur par l’assistance.

— Ferme les yeux et ne dis rien. Lui dit Neytiri

Elle prit la tresse de Jacksully et la relie à la racine.

Mo’at psalmodie des incarnations les yeux révulsés, des rhizomes verts fluorescents montent vers JS et recouvrent sa peau, comme le jour où il avait quitté son corps.

JS, les yeux fermés, curieusement s’endort, En rêve, il revoit toutes les étapes de sa vie, son arrivée chez les Omaticaya, ainsi que son initiation et plus douloureusement la guerre menée contre les mercenaires de la Compagnie.

Il discerne dans le lointain les incantations de Mo’at reprises en force par le peuple.

Le calme règne de nouveau, JS ouvre les yeux, la lumière lui brule les yeux, il se sent épuisé comme à la suite d’une longue course en forêt.

Il est seul, il n’est plus au pied de l’arbre des âmes, du moins, il lui semble. Il est allongé nu sur un socle de granit noir perdu au milieu d’une immense plaine de sable ocre, le ciel et les planètes lui sont familiers. Il a chaud, très chaud, la roche lui écorche la peau, il est là, étendu depuis des heures ou des jours, il perd la notion du temps.

Une lueur informe et très brillante apparue, suivit du visage de Grace lui souriant, d’Etukan très austère et d’autres inconnus. Les visages se succèdent pendant un temps interminable, incapable de bouger, son corps et sa tête le font souffrir, il ne peut que regarder ces faces qui le dévisagent gravement tour à tour.

Un dernier visage apparu, c’était celui de Mo’at, elle lui parle d’une voix grave

-JS, il est temps de revenir parmi nous.

JS ouvre les yeux avec peine, il fait nuit. Seules quelques torches distillent un peu de lumière, il s’assoit et autour de lui de l’eau et des fruits ont été déposés, il est exténué, la bouche sèche, les yeux en feu, une douleur atroce lui vrillent la tête et le corps. Il retrouve avec peine ses esprits, Neytiri dort à ces côtés, il tend le bras vers sa joue, mais son geste est stoppé par une douleur dans l’épaule, malgré l’épais tapis de mousse, il a le dos en sang.

— bientôt, tu succéderas à Etukan. Tu est passé devant Heowa et sous le regard de tous les chefs qui ont guidé les Omaticaya depuis le premier chant du monde. Tu as été jugé digne de cet honneur qui est aussi une lourde tâche. Heowa t’a déjà fait le cadeau de rejoindre le corps d’un Na’vi, maintenant elle te demande de guider ce peuple, ce peuple qui sera le tien à présent.

Elle se tourne alors vers l’assistance, et proclame d'une voix forte.

-notre futur chef.